L'étranger (Bande dessinée)
Albert Camus adapté par Jacques Ferrandez
L’incipit le plus célèbre de la littérature
française : « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne
sais pas… »
Il avait adapté
« l’hôte » en 2009. Jacques Ferrandez présente ici un autre roman
d’Albert Camus.
L’intrigue est
connue : en Algérie française. Meursault apprend par un télégramme la mort
de sa mère. Il se rend en autocar à l’hospice où il n’exprime aucune émotion et
refuse de voir le corps.
Criminel sans
raison, il sera condamné et exécuté plus pour son indifférence aux normes de la
société que pour ses actes.
« Dans son
livre, Camus évoque le goudron de la route qui fond, tant il fait chaud. Il
était donc essentiel de montrer à quel point la chaleur baigne toute
l'histoire, jusqu'au malaise… Il m'a fallu faire passer un sentiment
d'écrasement. Je représente un soleil presque enfantin, très codifié… Les
couleurs sont évidemment importantes, puisqu'elles traduisent la lumière.
Lorsque j'ai commencé à travailler sur l'Afrique du Nord, je me suis inspiré
des peintres orientalistes. Mais c'était trop vif, criard. J'ai opté pour des
teintes plus douces, qui montrent mieux l'aveuglement généré par le
soleil. »
Jacques
Ferrandez pour Télérama.
Adapter
L’Étranger en BD est un pari risqué. Jacques Ferrandez était sans doute
le plus à même de relever le défi. c’est un dessinateur parfaitement à l’aise
pour mettre en images l’Algérie des années 30. Respectant au maximum le texte
d’origine, sa construction suit scrupuleusement la chronologie des événements.
Le résultat, gratté jusqu’à l’os, est bluffant
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le livre 22€ :
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