jeudi 9 mars 2017

L'étranger

L'étranger (Bande dessinée)


Albert Camus adapté par Jacques Ferrandez





L’incipit le plus célèbre de la littérature française : « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas… »

Il avait adapté « l’hôte » en 2009. Jacques Ferrandez présente ici un autre roman d’Albert Camus.

L’intrigue est connue : en Algérie française. Meursault apprend par un télégramme la mort de sa mère. Il se rend en autocar à l’hospice où il n’exprime aucune émotion et refuse de voir le corps.

Criminel sans raison, il sera condamné et exécuté plus pour son indifférence aux normes de la société que pour ses actes.

« Dans son livre, Camus évoque le goudron de la route qui fond, tant il fait chaud. Il était donc essentiel de montrer à quel point la chaleur baigne toute l'histoire, jusqu'au malaise… Il m'a fallu faire passer un sentiment d'écrasement. Je représente un soleil presque enfantin, très codifié… Les couleurs sont évidemment importantes, puisqu'elles traduisent la lumière. Lorsque j'ai commencé à travailler sur l'Afrique du Nord, je me suis inspiré des peintres orientalistes. Mais c'était trop vif, criard. J'ai opté pour des teintes plus douces, qui montrent mieux l'aveuglement généré par le soleil. »

Jacques Ferrandez pour Télérama.

Adapter L’Étranger en BD est un pari risqué. Jacques Ferrandez était sans doute le plus à même de relever le défi. c’est un dessinateur parfaitement à l’aise pour mettre en images l’Algérie des années 30. Respectant au maximum le texte d’origine, sa construction suit scrupuleusement la chronologie des événements. Le résultat, gratté jusqu’à l’os, est bluffant


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