vendredi 7 juillet 2017

L'homme qui n'aimait pas les armes à feu

3. Le mystère de la femme araignée






Scénario : Wilfrid Lupano



Dessin : Paul Salomone



Couleur : Simon Champelovier



Aujourd’hui sur http://lagrandelibrairie.blogspot.com



 Un western parodique, trois créateurs magnifiquement complémentaires…








Début du XXe siècle, Arizona... Maître Byron Peck, citoyen britannique et avocat d'affaires, escorté de son acolyte, l'effrayant Monsieur Hoggaard, parcourt le désert en quête d'un mystérieux papier qui pourrait changer à jamais le cours de l'histoire des États-Unis d'Amérique. Dans le même but, la dangereuse Margot de Garine s'associe à une bande de Mexicains sans foi ni loi... Et ils seront sans pitié !
Tim Bishop, le petit jeune, en pincepour Margot de Garine. Le gaillard est toujours sur la piste de la belle, même si ses sentiments ont changé. Ne l'a-t-elle pas abandonné, ficelé à un rocher au milieu de nulle part ? De leur côté, Byron Peck et Knut Hoggaard sur selle et filent vers le Canyon de Chelly. Tout le monde semble se diriger vers ce lieu emblématique de la culture navajo…

Wilfrid Lupano continue sa relecture personnelle de l'Histoire des USA dans Le secret de la femme araignée. Le scénariste  mêle habilement farce et critique acerbe. Lupano écorche avec jubilation les stéréotypes de la conquête de l'Ouest en retournant les faits, pour le plus grand plaisir du lecteur. Techniquement, la construction narrative est sans faute. Retours en arrière, scènes d'action, moments absurdes (les dialogues font toujours mouche) et plus graves s’imbriquent les uns dans les autres d'une manière fluide, quasiment naturelle. Résultat, un album dense, mais parfaitement maîtrisé.

Graphiquement, Paul Salomone rend une copie à l'unisson. Style précis, cadrages audacieux made in Hollywood et galerie de tronches pas piquées des vers remplissent les planches. Toujours à la limite de la caricature sans tomber dans l'excès, le dessinateur garde juste ce qu'il faut de distanciation : oui, une farce, mais profitez de rire maintenant, ça ne va pas durer. Dernier point remarquable, les couleurs de Simon Champelovier s'insèrent harmonieusement aux dessins. En effet, celles-ci sont denses, bien en place, mais n'étouffent jamais le trait minutieux de Salomone. Comme pour le scénario, l'exercice est extrêmement équilibré du début à la fin.

Western parodique et sombre constat à la fois, L'homme qui n'aimait pas les armes à feu continue à étonner et à détonner. Suite et fin de cette brillante série dans le prochain tome. (A. Perraud https://www.bdgest.com/chronique-6158-BD-Homme-qui-n-aimait-pas-les-armes-a-feu-Le-mystere-de-la-femme-araignee.html?_ga=2.39050724.670100114.1499411527-948951831.1499411527)

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